La vie dans un monastère est par définition peu connue, et il est donc d’autant plus difficile de savoir dans quelles conditions les sœurs y vivent. Après 40 ans comme religieuse, Catherine Draveil a quitté la vie monastique. Elle est l’invitée de Géraldine Mayr et nous raconte son histoire.

On connaît mal le quotidien des religieux et des religieuses, sinon à travers des documentaires et de rares témoignages. Or, il existe dans ces communautés, à l’instar d’autres milieux professionnels, des situations difficiles : d’après une enquête du Vatican en 2020, près de 650 000 sœurs dans le monde seraient victimes de burn-out.
L’histoire de Catherine Draveil est à cet égard exemplaire. Elle a vécu 38 ans dans une abbaye bénédictine, mais à 64 ans après des années d’emprise de la part de la supérieure, elle quitte son couvent et décide de vivre intensément. Elle s’est mariée à 70 ans et vient de sauter en parachute ! Elle publie Métamorphose. La vie m’appelle aux éditions Favre, dans lequel elle livre un témoignage aussi saisissant que nécessaire.
« J’ai été sœur cloîtrée pendant quarante ans. J’ai été cela, comme j’aurais pu aussi être femme mal mariée, femme soumise, ou toute autre femme qui n’entend pas son ou ses désirs… Je pensais alors que la vie était faite pour Dieu et les autres, et que vivre d’abord pour soi était égoïste. »
Elle est l’invitée de Géraldine Mayr et vient nous raconter son parcours, depuis son enfance, dans une famille très catholique, à ses années de couvent, partagées entre labeur, humiliations et rares moments de joie, et enfin à sa nouvelle vie.